Michel Majerus a su se faire le reflet de son époque – des décennies marquées par la globalisation de la consommation et l’essor des technologies numériques. Ses grandes peintures et installations, qui opèrent par « sampling » et collage pour remixer un vaste répertoire d’images et de textes empruntés à l’histoire de l’art, aux jeux vidéo, à la publicité et à la musique électronique, résonnent avec la frénésie d’images et d’informations qui imprègnent la société contemporaine à travers l’omniprésence d’internet.

Ce faisant, Majerus a entrepris de transgresser les règles bien établies de la peinture pour réinterpréter la culture pop des années 1990 et 2000. Les installations de Michel Majerus exploraient souvent le rôle croissant du numérique, et encourageaient les visiteurs à les parcourir pour faire l‘expérience des cultures visuelles émergentes de manière immersive. L’œuvre SINNMASCHINE [Machine à sens] (1997), le point de départ de l’exposition dans le Grand Hall du Mudam, ne déroge pas à la règle.